Réglisse : découvrez ses bienfaits surprenants pour la santé

En Bref
La réglisse est une racine médicinale aux vertus digestives, respiratoires et dermatologiques, soutenues par des composés actifs puissants.
La glycyrrhizine explique les bénéfices mais aussi les risques d’hypertension et d’hypokaliémie en cas d’excès.
Les extraits DGL (déglycyrrhizinés) conviennent mieux en usage prolongé pour l’ulcère et le RGO.
Attention aux interactions (diurétiques hypokaliémiants, digitaliques, corticoïdes, antihypertenseurs).
Éviter chez la femme enceinte, l’enfant, et en cas d’HTA ou de troubles rénaux ou cardiaques.
Selon l’Anses 2025, privilégier des cures courtes (≤ 4 semaines) et ne pas cumuler les sources alimentaires et complémentaires.

Derrière son goût reconnaissable, la réglisse cache une pharmacopée riche et documentée. Les praticiens de la phytothérapie la mobilisent pour soulager des troubles digestifs, adoucir la gorge et apaiser l’inflammation cutanée. Les recherches récentes confirment l’intérêt de ses saponosides et flavonoïdes, tout en rappelant l’importance d’un cadre d’usage strict. Au quotidien, elle s’invite en infusion, extrait standardisé ou pastille, souvent associée à la menthe poivrée, au gingembre ou au plantain selon l’objectif visé.

À l’officine, les questions reviennent souvent: quelle forme choisir, quelle dose envisager, et pour combien de temps? L’équilibre entre efficacité et sécurité dépend de la présence de glycyrrhizine, molécule clé et double tranchant de la racine. Les extraits DGL permettent d’optimiser le confort gastrique avec un risque moindre. En parallèle, les traditions grecques, égyptiennes ou asiatiques rappellent un héritage plurimillénaire, désormais réinterprété à la lumière d’avis réglementaires récents et d’essais cliniques.

Réglisse : bienfaits santé, composition active et mécanismes d’action

La racine de Glycyrrhiza glabra concentre des saponosides triterpéniques, des flavonoïdes et des acides phénoliques. Ce mélange explique son action modulatrice de l’inflammation et son pouvoir adoucissant sur les muqueuses. Les propriétés antioxydantes soutiennent la protection cellulaire, notamment lors d’irritations digestives et respiratoires. Les praticiens apprécient aussi ses effets antiviraux et antibactériens décrits dans la littérature.

La glycyrrhizine se convertit en acide glycyrrhétinique, connu pour inhiber la 11β-HSD2. Ce mécanisme favorise une rétention hydrosodée et une baisse du potassium si l’apport est trop élevé. Ainsi, le même composé qui apaise peut, à forte dose, déséquilibrer la balance électrolytique. D’où la pertinence d’un choix galénique adapté à la durée d’utilisation.

Principaux composés et effets cibles

Les flavonoïdes (liquiritigénine, glabridine) participent à l’effet antioxydant et, selon des travaux in vitro, contrarient certains agents infectieux. Les fibres de la racine soutiennent le microbiote et la production de mucus protecteur. Enfin, un arôme caramélisé lié au maltol rehausse les préparations, ce qui favorise l’observance des cures en tisane ou pastilles.

Dans les systèmes traditionnels, la réglisse joue le rôle d’« harmonisante » de formules complexes. Aujourd’hui, des associations ciblées optimisent la tolérance digestive et la prise en charge des toux sèches. Chaque objectif thérapeutique appelle une matrice d’actifs spécifique.

  • Anti-inflammatoire muqueux et cutané
  • Antitussif et adoucissant de la gorge
  • Gastroprotecteur via stimulation du mucus
  • Antioxydant et modulant immunitaire
  • Arôme facilitant l’observance

Exemples de mise en situation

Un cabinet de naturopathie suit des adultes souffrant de brûlures d’estomac. L’ajout d’extrait DGL avant les repas améliore le confort en deux à trois semaines. En parallèle, des pastilles adoucissantes soutiennent la voix chez les professionnels exposés. Une routine cutanée à base d’extrait de réglisse diminue les inconforts d’un eczéma léger.

Ce faisceau d’actions reste conditionné par des doses maîtrisées. L’étiquetage des produits doit indiquer clairement la présence ou non de glycyrrhizine. Cette transparence guide la sélection des formules selon la durée de la cure envisagée.

Composé clé / Propriété
Glycyrrhizine – apaisement muqueux, mais risque d’HTA/hypokaliémie en excès
Flavonoïdes – antioxydants, soutien anti-infectieux
Fibres – confort digestif et microbiote
Maltol – arôme facilitant l’adhésion
DGL – option sécurisée pour un usage prolongé gastrique

En filigrane, la balance bénéfices-risques dépend du profil de l’utilisateur. Une évaluation rapide du terrain cardiovasculaire et rénal prévient les mauvaises surprises.

Réglisse et digestion : brûlures d’estomac, ulcères et microbiote

Le confort gastrique fait partie des usages les plus documentés de la réglisse. Les infusions après repas diminuent l’acidité ressentie et les renvois. De leur côté, les extraits DGL agissent comme pansement physiologique en stimulant le mucus protecteur sans surcharge en glycyrrhizine.

Dans la dyspepsie fonctionnelle, une approche combinant réglisse, menthe poivrée et fenouil s’avère pertinente. La régulation des spasmes et la réduction des ballonnements améliorent le confort post-prandial. Un suivi de quatre semaines permet d’apprécier la tendance.

Comment choisir la forme adaptée?

Pour une gêne légère, la tisane de racine coupée à 2–3 g dans 200 ml d’eau chaude, deux fois par jour, offre une solution simple. En cas de reflux récurrent, des comprimés à base de DGL à prendre avant les repas apportent un soutien ciblé. Les sirops conviennent aux personnes qui préfèrent une forme liquide et aromatisée.

Dans une petite entreprise de restauration, plusieurs employés sujets aux excès acides ont adopté une infusion réglisse–gingembre après le service. La sensation de brûlure diminue, tandis que la halitose se fait plus discrète. Cette routine évite le grignotage sucré de fin de service.

  • Tisane post-repas pour l’acidité occasionnelle
  • DGL avant repas pour le RGO/ulcère
  • Association menthe/fenouil contre les ballonnements
  • Gingembre en cas de nausées
  • Probiotiques en soutien du microbiote si besoin

Repères pratiques et associations bien pensées

Le mariage avec le pissenlit soutient la vidange gastrique. Un ajout de camomille matricaire calme l’inflammation muqueuse. En revanche, un cumul avec des boissons anisées ou des confiseries à la réglisse expose à un apport global trop important.

Un magasin bio propose un « kit confort gastrique » sur quatre semaines: infusion du soir, DGL avant les deux repas principaux, et carnet de suivi. Les retours signalent une meilleure tolérance des repas riches et une baisse des réveils nocturnes liés au reflux.

Problème digestif / Format conseillé
Brûlures d’estomac – tisane + DGL avant repas
Ballonnements – réglisse + menthe poivrée/fenouil
Nausées – réglisse + gingembre en petite dose
Ulcère – DGL sous contrôle médical, cure courte
Halitose – pastilles de réglisse sans sucre après repas

Pour visualiser des préparations et dosages usuels en phytothérapie, une recherche vidéo peut aider à concrétiser les gestes.

La cohérence d’ensemble passe par un régime simple, des portions maîtrisées et une réduction de l’alcool tardif. La réglisse trouve alors toute sa place dans une stratégie globale.

Toux, maux de gorge et immunité : comment la réglisse soutient les voies respiratoires

Grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et adoucissantes, la réglisse apaise l’irritation oropharyngée. Les pastilles et sirops calment la toux sèche, tandis que les sprays nasaux à base de plantes associées réduisent l’écoulement. Cette plante s’intègre bien aux routines hivernales.

La glycyrrhizine et certains flavonoïdes sont étudiés pour leurs effets sur des agents viraux. Bien que ces données restent à contextualiser, l’usage traditionnel rejoint des observations cliniques sur la réduction de la durée des symptômes lorsque la prise débute tôt. La tolérance dépend encore une fois de la dose totale absorbée.

Stratégies pratiques en période froide

Des utilisateurs alternent tisane adoucissante le soir et pastille sans sucre la journée, afin de préserver la voix. Le matin, un spray aux plantes permet de dégager le nez avant un trajet. Cette orchestration de formats limite la somnolence et s’adapte aux contraintes professionnelles.

Des herboristeries conseillent des associations avec plantain, mauve ou grindélia pour amplifier l’effet antitussif. Le thym complète le tableau lorsque la toux s’accompagne d’encombrement. Chaque ajout doit tenir compte des allergènes possibles.

  • Pastilles pour adoucir la gorge et la voix
  • Tisane du soir pour limiter les quintes nocturnes
  • Spray nasal pour l’écoulement matinal
  • Thym/plantain en complément ciblé
  • Hydratation abondante pour fluidifier les sécrétions

Cas pratiques et signaux d’alerte

Un chœur amateur a mis en place un protocole « voix claire » durant la saison des concerts. Les chanteurs utilisent une pastille de réglisse avant l’échauffement, puis une tisane le soir. Les irritations sont moins fréquentes et les répétitions plus confortables.

En cas de fièvre persistante, de douleur thoracique ou d’expectorations verdâtres, l’automédication doit cesser. Une consultation s’impose, la réglisse ne remplaçant pas un traitement anti-infectieux quand il est nécessaire. Ce discernement évite les retards de prise en charge.

Symptôme ORL / Solution à base de réglisse
Toux sèche – sirop ou pastilles de réglisse
Gorge irritée – infusion tiède + miel (si non contre-indiqué)
Nez qui coule – spray végétal adjuvant
Voix fatiguée – pastille avant l’effort vocal
Allergies saisonnières – tisane réglisse + plantain

Le rôle de la réglisse dans l’hygiène ORL reste complémentaire. Placée au bon moment, elle améliore l’adhésion aux mesures de base, comme l’hydratation et le repos vocal.

Peau et cosmétiques : eczéma, taches et imperfections

Les extraits de réglisse intéressent la dermatologie grâce à leurs effets anti-inflammatoires et éclaircissants. Les gels et crèmes aident à calmer les plaques d’eczéma légères et à atténuer les taches post-inflammatoires. Des formules de dermocosmétique intègrent cet actif pour améliorer tolérance et confort.

La glabridine et la liquiritin sont étudiées pour moduler la tyrosinase, impliquée dans la synthèse de mélanine. Une réduction ciblée des taches permet d’unifier le teint. Les peaux sensibles y trouvent un intérêt, à condition de choisir des textures adaptées.

Construire une routine efficace

Le matin, un sérum contenant un extrait de réglisse peut s’appliquer avant une protection SPF. Le soir, une crème émolliente apaise les zones réactives. Un nettoyant doux évite de décaper la barrière cutanée et complète la stratégie.

Lorsque des poussées eczémateuses surviennent, une cure courte avec une crème à la réglisse en alternance avec l’émollient améliore l’issue. Ce protocole doit rester compatible avec d’éventuels traitements délivrés par le dermatologue. La coordination évite les redondances.

  • Sérum à la réglisse pour un teint plus uniforme
  • Crème émolliente en entretien barrière
  • Textures non parfumées pour peaux réactives
  • Test cutané préalable sur une petite zone
  • SPF quotidien pour stabiliser les résultats

Retours d’usage et limites

Un club de course à pied a observé moins de frottements irritatifs en appliquant une crème à base de réglisse avant les sorties longues. Les peaux échauffées récupèrent plus vite, avec moins de zones rouges. Les membres restent cependant vigilants au choix des excipients.

En cas de dermatite sévère, un avis médical s’impose. La réglisse ne saurait remplacer les dermocorticoïdes quand ils sont nécessaires. Une utilisation raisonnée limite le risque d’effets indésirables locaux.

Besoin peau / Forme conseillée
Eczéma léger – crème à la réglisse en cure courte
Taches post-inflammatoires – sérum à la glabridine + SPF
Peau réactive – lotion apaisante sans parfum
Rougeurs de frottement – baume barrière avec extrait de réglisse
Acné adulte – routine douce + actif anti-inflammatoire réglisse

La valeur ajoutée de la réglisse en dermocosmétique tient à son profil apaisant. Une routine simple et régulière fait souvent la différence.

Précautions, effets secondaires, posologie et interactions (mise à jour 2025)

La richesse pharmacologique de la réglisse exige un emploi méthodique. L’Anses recommande des cures ponctuelles, sur des durées courtes, sans cumul des sources alimentaires et complémentaires. Une consommation prolongée augmente le risque d’HTA et de déséquilibres électrolytiques.

Une surveillance s’impose chez les personnes sous traitement cardiovasculaire. La combinaison avec des diurétiques hypokaliémiants ou des digitaliques potentialise les effets indésirables. La prudence vaut aussi pour les corticoïdes et les laxatifs stimulants.

Qui doit éviter la réglisse?

Plusieurs profils sont concernés par une contre-indication formelle. Les femmes enceintes et allaitantes s’abstiennent. Les enfants et adolescents ne sont pas de bons candidats.

Les personnes souffrant d’hypertension artérielle, d’insuffisance rénale ou cardiaque, de maladie hépatique ou d’affections hormonodépendantes doivent s’éloigner de cette plante. Une chirurgie programmée sous deux semaines justifie également une pause.

  • Grossesse/allaitement – déconseillé
  • HTA, atteintes rénale/cardiaque/hépatique – contre-indiqué
  • Enfant/adolescent – éviter
  • Allergie Fabacées – contre-indiqué
  • Chirurgie prévue – stopper 2 semaines avant

Interactions et posologie sécurisée

Prudence avec les antihypertenseurs, diurétiques, digitaliques, glucocorticoïdes et médicaments susceptibles d’induire des torsades de pointes. Une revue de l’ordonnance avec un professionnel limite les risques. Le non-cumul avec pastis/boissons anisées, sirops et confiseries est essentiel.

Pour un adulte sans contre-indication: infusion de racine 2–3 g, 1 à 2 fois/jour, sur 2 à 4 semaines. Pour l’estomac, préférer un extrait DGL selon la posologie du fabricant. Les sirops et pastilles se prennent à la demande, en respectant les doses journalières.

  • Durée cible: ≤ 4 semaines
  • DGL privilégié pour l’usage prolongé gastrique
  • Étiquetage à lire pour repérer la glycyrrhizine
  • Autosurveillance de la tension et des œdèmes
  • Arrêt si crampes, faiblesse ou palpitations

Témoignages contrastés

« Très satisfaite pour mon reflux. En deux semaines avec DGL avant les repas, la sensation de brûlure a diminué nettement. »

« Moins convaincu sur la toux sèche. Les pastilles soulagent, mais l’effet reste court. »

« Attention: après trois semaines de tisane quotidienne, des maux de tête et une tension plus haute sont apparus. L’arrêt a suffi. »

Situation / Recommandation pratique
RGO/ulcère – DGL, posologie fabricant, suivi si symptômes persistants
Traitement en cours – revue des interactions avec un pharmacien/médecin
Signes d’HTA/œdèmes – arrêt immédiat, avis médical
Cumul sources – éviter confiseries + boissons + compléments
Allergie Fabacées – contre-indication stricte

Pour visualiser des conseils de sécurité et des retours d’expérience, un contenu vidéo orienté « usage responsable » peut compléter ces repères.

Le mot d’ordre reste la modération. Une plante puissante mérite un cadre d’utilisation clair et suivi.

La réglisse noire en bonbon apporte-t-elle des bienfaits santé ?

Les confiseries contiennent parfois de l’extrait de réglisse, mais aussi du sucre et d’autres additifs. Pour un objectif santé, mieux vaut des formes standardisées (tisane, DGL, sirop) et éviter de cumuler avec des bonbons pour limiter l’apport en glycyrrhizine et en sucre.

Quelle différence entre réglisse classique et DGL ?

Le DGL (déglycyrrhiziné) est un extrait de réglisse dont la glycyrrhizine a été retirée en grande partie. Il conserve les effets gastroprotecteurs tout en réduisant le risque d’hypertension et d’hypokaliémie lors d’un usage prolongé, notamment pour l’estomac.

Peut-on associer réglisse et probiotiques ?

Oui, cette association se justifie dans les troubles digestifs fonctionnels. La réglisse apaise la muqueuse, tandis que les probiotiques soutiennent la composition du microbiote. Un avis professionnel aide à choisir les souches et la durée.

Combien de temps dure une cure efficace ?

Une fenêtre de 2 à 4 semaines convient dans la plupart des situations courantes. Les symptômes persistants ou récurrents nécessitent une réévaluation médicale pour exclure une cause organique.

La réglisse est-elle utile contre les allergies saisonnières ?

Ses propriétés antihistaminiques légères et apaisantes sur les muqueuses peuvent compléter une stratégie anti-allergique, surtout en tisane avec plantain. Toutefois, cela ne remplace pas un traitement prescrit en cas de symptômes marqués.

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